En 2011 l’intervention contre la Lybie est une opération militaire multinationale sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU), qui s'est déroulée entre le 19 mars 2011 et le 31 octobre 2011, dont l'objectif est la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies*
Les noms de codes des interventions des armées mandatées par l'ONU sont l'opération Harmattan pour la France19, l'opération Ellamy pour le Royaume-Uni, l'opération Odyssey Dawn pour les États-Unis, l'opération Mobile pour le Canada20 et l'opération Unified Protector pour l'OTAN.
Voilà comment était présentée en 2011, l’agression occidentale contre un pays souverain, protéger le peuple libyen contre le ‘dictateur’ Mouammar Kadhafi**.
La réalité est toute autre, l’agression occidentale contre la Libye n’avait rien d’humanitaire, mais la défense des intérêts pétroliers et financiers des pays occidentaux, ce qui vaut pour toutes les guerres menées par les EU d’Amériques et leurs valets.
Mouammar Kadhafi prônait le panafricanisme, la capacité de l’Afrique à se délivrer du joug occidental aussi bien pétrolier que financier. Ce qui déplaisait fortement à l’Europe et aux USA. Voici ce que disait Chirac à ce propos : « Nous devons être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques vient précisément de l’exploitation du continent africain. »
Les causes de l’invasion de la Libye et du meurtre de Kadhafi (article https://www.egaliteetreconciliation.fr)
On sait que les médias main Stream nous servent en boucle une version soft celle de l’humanisme des pays occidentaux vis-à-vis de la barbarie de Kadhafi envers son peuple. Qu’en est-il exactement ? C’est un fait que Kadhafi n’était pas un enfant de cœur, il a dû éliminer ses opposants pour asseoir un pouvoir sans partage de 40 ans en pensant le léguer à ses enfants. Une sorte de Jamahiriya dynastique. Mais le peuple profond était-il malheureux ? Mangeait-il à sa faim ? La Libye avait le deuxième niveau de vie en Afrique. Une nouvelle monnaie unique africaine serait la véritable cause de l’intervention française en Libye. En effet, d’après les éléments trouvés dans les lettres de Hillary Clinton déclassifiées le 31 décembre, la vraie raison de l’intervention en Libye était l’or qui aurait pu empêcher les plans de Nicolas Sarkozy de répandre son influence dans la région.
La correspondance de l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a montré qu’en 2011, Mouammar Kadhafi possédait 143 tonnes d’or et 143 tonnes d’argent avec lesquelles il souhaitait créer une nouvelle monnaie unique pour l’Afrique et fournir aux pays francophones africains « une alternative au Franc CFA ». « L’or avait été rassemblé avant la révolte actuelle et devait être utilisé pour la création d’une monnaie panafricaine basée sur le dinar libyen », lit-on dans le courriel de l’ex-secrétaire d’État américain. Le courriel confidentiel d’Hillary Clinton sur les vraies raisons de l’engagement français en Libye : au total, la valeur de ces réserves s’élevait à près de 7 milliards de dollars.
D’après le même document, le gouvernement de Nicolas Sarkozy craignait que cette nouvelle monnaie permette à l’Afrique du Nord d’acquérir une indépendance économique, qui n’aurait pas fait les affaires de la France et de toute l’Europe. L’intervention militaire en Libye a commencé en 2011 sous l’égide de l’Organisation des Nations unies et s’est déroulée entre le 19 mars et le 31 octobre 2011 pour mettre en œuvre la résolution 1973 du Conseil de sécurité pour « protéger les populations libyennes ».
Pour Nicolas Sarkozy : « Pas question de laisser les colonies françaises d’Afrique avoir leurs propres monnaies ! » Apparemment, l’ancien président de la République française s’est à nouveau illustré dans des propos choquants. Lors d’une interview à BFMTV, il aurait dit que le meilleur moyen de préserver la bonne santé de l’économie française, c’était de maintenir le FCFA comme la seule monnaie utilisable dans les colonies françaises en Afrique.
Les menaces que constituent le pétrole et l’or libyens face aux intérêts français
On prêtait à Kadhafi outre son rôle de mécène et d’aide sans contrepartie aux pays africains au point d’avoir pu stabiliser dans une certaine mesure l’immigration sahélienne, le désir de doter les États « CFA3 » d’une nouvelle monnaie. C’est sans doute cela qui a dû signer son arrêt de mort.
« Un e-mail envoyé à Hillary Clinton en avril 2011 avec pour objet “les clients de la France et l’or de Kadhafi” révèle des ambitions beaucoup moins nobles. L’e-mail identifie le président français Nicolas Sarkozy en tant que leader de l’attaque sur la Libye avec cinq objectifs précis en tête : obtenir le pétrole libyen, assurer l’influence française dans la région, accroître la réputation de Sarkozy au niveau national, affirmer la puissance militaire française, et éviter l’influence de Kadhafi dans ce qui est considéré comme “l’Afrique francophone”. Le plus étonnant est la longue section relatant l’énorme menace que l’or et l’argent des réserves de Kadhafi, estimées à “143 tonnes d’or, et un montant similaire en argent” pourraient poser au “franc français” (CFA) en circulation comme monnaie africaine en Afrique francophone. Ce plan a été conçu pour fournir aux pays africains francophones une alternative au franc (CFA). »
On sait qu’en Afrique, les zones « francs » constituent des espaces monétaires et économiques sur le territoire de plusieurs États de l’ancien Empire colonial français. Après l’accession à l’indépendance, la plupart de ces nouveaux États sont restés dans la sphère française. Le gouvernement de Nicolas Sarkozy craignait que cette nouvelle monnaie permette à l’Afrique du Nord d’acquérir une indépendance économique, qui n’aurait pas fait les affaires de la France. Ces données seraient l’un des facteurs qui a amené l’intervention en Libye et jusqu’à l’élimination inhumaine de Kadhafi pour qu’il ne parle pas au vu des secrets qu’il détenait, notamment la campagne pour la présidentielle française qu’il aurait sponsorisée.
*(définition officielle) La résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies est une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée le 17 mars 20111,2. Elle fait suite à la résolution 1970. Elle concerne la Jamahiriya arabe libyenne et la révolte alors en cours contre le régime de Mouammar Kadhafi, et permet aux pays qui le souhaitent de participer à une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye pour protéger la population civile, et de « prendre toutes mesures nécessaires, nonobstant le paragraphe 9 de la résolution 1970 (2011) (voir (en) Résolution 1970), pour protéger les populations et les zones civiles menacées d’attaque en Jamahiriya arabe libyenne ».
** (définition officielle) (en arabe:, Muʿammar al-Qaḏāfy ou Muʿammar Abū Minyar ʿAbd al-Salām al-Qaḏḏāfī), né vers 1942 à Qasr Abou Hadi et mort le 20 octobre 2011 dans les environs de Syrte est un militaire, homme d'État et idéologue politique libyen.
Officier des forces armées libyennes, Kadhafi arrive au pouvoir lors du coup d'État de 1969, qui renverse la monarchie. Il se distingue d'emblée par une politique volontariste visant à concrétiser les objectifs du panarabisme. En 1977, il réorganise les institutions de la Libye en faisant du pays une Jamahiriya (littéralement un « État des masses »), théoriquement gouvernée par le peuple lui-même selon un système de démocratie directe. En 1979, il renonce au poste officiel de chef de l'État, mais demeure de facto aux commandes de la Libye avec le titre de « guide de la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste » (ou plus simplement « guide de la Révolution » ou « frère guide »).
Sur le plan intérieur, son régime utilise les ressources financières de la Libye pour en développer les infrastructures, l'éducation et le système de santé ; les libertés politiques sont par contre quasi nulles et le pouvoir s'appuie sur un système de terreur et de surveillance constante de la population. Sur la scène internationale, Kadhafi milite pour le panarabisme et le panafricanisme ; il utilise en outre la manne pétrolière pour financer des organisations terroristes et autres mouvements de rébellion à travers la planète. Il est notamment accusé d'être le responsable de l'attentat de Lockerbie en 1988 .